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L’ascension de Mikaël Zewski sera-t-elle stoppée par Jeremy Bryan?
- Mis à jour: 12 décembre 2014
Par Martin Achard
Le populaire Mikaël Zewski (25-0-0, 20 K.-O.) remontera dans le ring samedi soir au Cosmopolitan de Las Vegas pour y défendre sa ceinture des mi-moyens du North American Boxing Federation (NABF). Son adversaire originellement prévu était le «journeyman» mexicain Javier Castro, mais suite au désistement de ce dernier, il a été annoncé la semaine dernière que le boxeur de la Mauricie allait plutôt en découdre avec Jeremy Bryan (17-4-0, 7 K.-O.; sur la photo à droite). Tout comme Zewski, l’Américain était déjà en camp d’entraînement en prévision d’un combat samedi, et il a vu son rival déclarer forfait. Il sera donc bien préparé et physiquement à point pour l’affrontement.
Ce changement d’adversaire constitue une excellente nouvelle pour le nombre croissant d’amateurs qui, tout en reconnaissant le talent de Zewski, maintenant âgé de 25 ans, étaient devenus impatients de le voir enfin se frotter à plus forte opposition, après près de cinq années passées chez les professionnels. À sa dernière sortie, le 9 août à New York, Bryan s’est incliné par décision partagée contre le talentueux espoir Sadam Ali, au cours d’un combat ayant offert de la boxe d’excellent niveau. Le résident du New Jersey y a démontré de solides habiletés fondamentales, incluant des déplacements fluides, une bonne garde, une capacité à bloquer efficacement les coups, un jab long et rapide, et même un impressionnant crochet de la gauche, laissant croire que sa force de frappe est plus respectable que ne le suggère son nombre relativement faible de K.-O.
Contacté par le Nouvelliste de Trois-Rivières, Zewski s’est dit heureux d’avoir l’occasion de se battre contre un boxeur respecté par les observateurs au sud de la frontière. «Je vais devoir revoir ma stratégie parce que je m’entraînais en vue d’affronter un cogneur», a-t-il expliqué. «Bryan a connu une belle carrière chez les amateurs. Je me méfie de sa fiche, car elle ne lui rend pas justice. Je suis certain qu’il va m’offrir une bonne opposition. Nous aurons des ajustements à faire dans le gymnase, mais nous aurons du temps pour les effectuer».
Une faiblesse supposée de Bryan, relevée par Zewski dans son entretien avec le Nouvelliste, résiderait dans la fragilité de son menton. Il est vrai que le combattant de 28 ans a perdu à trois reprises avant la limite: une fois en 2013, contre Amir Imam, et deux fois en 2010, contre Ronald Cruz et Vincent Arroyo. Toutefois, il n’est pas certain que le trifluvien possède réellement la force de frappe pour exploiter cette faille potentielle. Même si plusieurs amateurs québécois semblent convaincus de sa puissance, il demeure que cette dernière n’a pas encore été démontrée comme elle se doit, c’est-à-dire contre différents adversaires coriaces, incluant des aspirants mondiaux.
Zewski lèvera-t-il les bras en signe de triomphe samedi soir? Ou verra-t-il sa carrière encaisser un net recul? Je prévois pour ma part que, induit à se croire invincible par sa fiche de 25 victoires en 25 sorties, il boxera avec plus de confiance et de panache dans la première moitié du combat, et se forgera ainsi une avance de quelques points sur les cartes des juges. Bryan prendra cependant progressivement conscience de certaines de ses vulnérabilités et, dans les rounds six à dix, il se montrera plus téméraire pour faire jeu égal avec lui. Au final, le meilleur départ de Zewski fera toutefois la différence, et il l’emportera par décision serrée.
Cela dit, ne tombez pas de votre chaise si l’Américain tend un traquenard au Québécois et le met subitement K.-O. grâce à une contre-attaque en puissance, à laquelle ne s’attendait aucunement ce dernier. Donner 25 adversaires d’affilée de deuxième, troisième et quatrième ordres à un jeune boxeur est une arme à double tranchant. Une pareille stratégie de développement, en effet, aura l’avantage de le rendre extrêmement confiant, mais elle peut également lui faire perdre la prudence qui s’avèrera nécessaire lorsqu’il affrontera un plus dangereux rival. Nous aurons, samedi, une première occasion de constater si Zewski est tombé dans ce piège.
Crédit photo: PhotoZone et Top Rank
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