Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca

Quelques faits sur Sergey Kovalev

Par Martin Achard

Vous désirez en savoir plus sur Sergey Kovalev (30-0-1, 26 K.-O.), qui affrontera Andre Ward dans une semaine ? La meilleure façon de commencer à vous renseigner sur le «Krusher» est évidemment de consulter le détail de sa fiche sur BoxRec, mais pour vous permettre d’aller plus loin, voici quelques points frappants sur la vie et la carrière du champion russe:

Kopeïsk, la ville natale de Sergey Kovalev

– Kovalev est né le 2 avril 1983 à Kopeïsk, une ville minière adjacente à Tcheliabinsk, une agglomération beaucoup plus importante de plus d’un million d’habitants, située à 1500 kilomètres à l’est de Moscou. Tcheliabinsk est l’un des grands centres du hockey en Russie, où a notamment vu le jour Sergueï Gontchar, l’ancien défenseur des Canadiens de Montréal.

– Les parents du «Krusher» ont divorcé alors qu’il était encore tout jeune. Il a grandi dans un milieu pauvre, et l’on rapporte que, pendant plusieurs années, ses deux frères et lui se sont nourris presque exclusivement d’œufs et de spaghettis.

– Il a commencé à boxer à l’âge de 11 ans, dans un gymnase situé tout juste derrière son école qui lui avait été recommandé par des amis. Sa fiche chez les amateurs s’établit à 193-22, incluant plusieurs titres nationaux chez les juniors et séniors, de même que deux médailles d’or aux Jeux mondiaux militaires.

L’actuel protégé de GYM, Artur Beterbiev (à droite)

– Comme il l’a lui-même déjà admis, son départ de l’équipe nationale russe et son passage chez les professionnels s’expliquent en partie par la très forte compétition qui, chez les amateurs, existait entre lui, Artur Beterbiev et Matt Korobov. À en croire Kovalev et ses proches, Beterbiev aurait bénéficié d’un traitement de faveur de la part du système russe, de sorte que les plus grands succès obtenus par le Tchétchène sur la scène internationale amateur ne seraient pas la preuve de sa supériorité sur l’actuel champion IBF, WBA et WBO des poids mi-lourds.

Sergey Kovalev démolissant Nathan Cleverly en août 2013

– Afin de devenir professionnel, Kovalev a déménagé aux États-Unis en 2009, où il eut d’abord comme entraîneur principal Don Turner, qui avait déjà travaillé avec, entre autres, Larry Holmes et Evander Holyfield. Turner, qui fait toujours partie aujourd’hui de l’équipe du «Krusher», a émis dans l’édition de décembre 2013 du Ring Magazine une opinion quelque peu surprenante, mais fort intéressante, sur la force de frappe – réputée dévastatrice – de son protégé: «Kovalev ne frappe pas si fort, mais il frappe au bon moment», avait-il affirmé. «Quand on frappe un gars exactement au bon moment, c’est comme si on le frappait deux fois plus fort qu’en temps normal».

– John David Jackson, un ancien champion du monde chez les 154 et 160 livres, a depuis pris la relève de Turner comme entraîneur principal de Kovalev et il était dans le coin du Russe lors des deux duels contre Pascal.

– Le combat nul à la fiche de Kovalev est une nulle «technique», s’étant produite en 2011 lorsque le «Krusher» a accidentellement porté un coup derrière la tête de son adversaire, Grover Young. Ce dernier s’est retrouvé dans l’incapacité de continuer, forçant ainsi l’arrêt du combat au deuxième round.

Sergey Kovalev attaquant Bernard Hopkins lors de leur duel de novembre 2014

– Kovalev et son clan refusent de faire tout commentaire sur la tragédie ayant eu lieu à la fin de 2011 à Ekaterinbourg en Russie, alors que Roman Simakov avait perdu la vie à cause de blessures subies trois jours plus tôt dans une défaite par T.K.-O. contre le «Krusher». Pendant les heures où Simakov fut hospitalisé, Kovalev avait cependant émis le communiqué suivant: «Aujourd’hui, mon épouse Natalya et moi avons visité une église, allumé des chandelles et demandé au prêtre de prier pour la santé de Roman. Je demande sincèrement à ses proches de m’excuser, ce qui est arrivé n’était pas intentionnel».

– L’histoire du noble art démontre que les boxeurs qui ont connu l’horreur de tuer l’un de leurs adversaires dans le ring deviennent souvent moins enclins à rechercher le K.-O., mais à la suite de son combat contre Simakov, Kovalev stoppa ses huit adversaires suivants, incluant sept en moins de quatre rounds.

Sergey Kovalev, le successeur d’Adonis Stevenson comme boxeur de l’année selon The Ring

– La férocité dont peut faire preuve Kovalev entre les câbles a déjà été comparée à celle du grand boxeur argentin Carlos Monzón, qui fut champion des poids moyens de 1970 à 1977. En dehors du ring, cependant, le «Krusher» a la réputation d’être un homme facétieux et amical, qui priorise les besoins de sa famille et s’intéresse aux voitures et aux voyages.

– Kovalev a remporté le prix du «boxeur de l’année 2014» décerné par The Ring. Selon les éditeurs du magazine, plusieurs pugilistes auraient pu se mériter le prix en 2014, mais ils ont jugé que, au final, les accomplissements du «Krusher» – incluant bien sûr son triomphe par décision contre Bernard Hopkins – étaient légèrement plus impressionnants que ceux des Terence Crawford, Roman Gonzalez ou Nicholas Walters.

 

Laissez un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *