Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca

Darnell Boone: «Jean Pascal peut l’emporter aisément contre Sergey Kovalev!»

Par Martin Achard

Plusieurs amateurs de boxe québécois reconnaîtront facilement le nom de Darnell Boone (20-21-4, 9 K.-O.), qui en 2010 au Maryland avait infligé sa seule défaite en carrière à Adonis Stevenson par T.K.-O. au deuxième round. Le natif de Youngstown en Ohio s’est également battu plusieurs fois dans la Belle Province, incluant une défaite par K.-O. dans un combat revanche contre «Superman» en 2013, et une défaite par décision unanime contre Jean Pascal en 2006.

Fait à noter: Boone est, avec Bernard Hopkins, le seul boxeur à avoir affronté chez les professionnels Pascal et Sergey Kovalev. Le pugiliste maintenant âgé de 35 ans s’est même frotté deux fois au Russe, s’inclinant d’abord par décision partagée en 2010, puis par arrêt de l’arbitre à la seconde reprise en 2012.

J’ai eu le plaisir de m’entretenir au téléphone avec Boone, qui depuis quelques mois s’est relocalisé à St. Petersburg en Floride, où il s’entraîne au Cornerstone Boxing Gym.

Darnell Boone lors d’une séance d’entraînement

12rounds.ca: Tu as rencontré dans le ring à la fois Jean Pascal et Sergey Kovalev. Qui à ton avis remportera leur duel du 14 mars, et pourquoi?

Darnell Boone: Ce sont deux très bons boxeurs, que j’ai affrontés alors qu’ils étaient jeunes. Aujourd’hui, ce sont des combattants appartenant à l’élite.

Si Pascal essaie d’échanger et de rivaliser en puissance avec Kovalev, la soirée ne sera pas longue et Kovalev en sortira gagnant. Par contre, si Pascal utilise ses déplacements et ses habiletés de boxe, comme je sais qu’il est capable de le faire, il peut l’emporter aisément. Kovalev possède lui aussi un jeu de jambes, mais il lui sert seulement à se positionner pour mieux profiter de sa grandeur et de sa puissance. Donc Pascal peut avoir l’avantage sur lui en ce qui concerne les déplacements dans le ring.

12rounds.ca: Tu as obtenu du succès dans ton premier combat contre Kovalev. Quelles avaient été alors ton approche et ta stratégie?

Darnell Boone: J’avais choisi d’avancer vers lui et de l’attaquer, sans m’attarder au fait qu’il est physiquement gros et puissant. L’idée était de le faire boxer en reculant, ce qu’il éprouve de la difficulté à faire.

Darnell Boone se pesant avant son second combat contre Adonis Stevenson

12rounds.ca: Tu as exprimé il y a quelques jours sur ta page facebook le désir de te battre une troisième fois contre Adonis Stevenson. Comment selon toi ce combat pourrait-il se réaliser?

Darnell Boone: Je nous vois nous rencontrer à nouveau chez les super-moyens. Lorsque je me suis rebattu contre Stevenson en 2013, je me suis trouvé injustement désavantagé. Nous avions en effet signé pour un combat à 168 livres, puis le promoteur, GYM, a fait changer le poids car Stevenson avait alors décidé de passer chez les mi-lourds en prévision de son affrontement contre Chad Dawson. Il était aussi initialement prévu que notre duel implique le titre du North American Boxing Association (NABA), ce qui était pour moi une source de motivation, puis j’ai appris que Stevenson avait abandonné ce titre.

12rounds.ca: Qu’est-ce qui te fait croire qu’un troisième combat entre vous ressemblerait à votre premier duel et irait à ton avantage?

Darnell Boone: Je ne peux prédire quelle serait l’issue d’un troisième affrontement entre nous. Mais il serait juste que nous puissions nous mesurer l’un à l’autre dans un endroit neutre pour briser l’égalité qui existe entre nous. Il a voulu un combat revanche, et je lui ai donné. Il serait donc normal qu’il me renvoie l’ascenseur en m’accordant un troisième combat.

Darnell Boone posant devant le drapeau américain

12rounds.ca: À part retrouver Stevenson entre les câbles, que comptes-tu accomplir d’ici la fin de ta carrière?

Darnell Boone: J’entends continuer à boxer. Physiquement, je ne suis pas endommagé et je n’ai pas ralenti. J’aimerais mettre la main sur un titre mondial.

12rounds.ca: Y a-t-il quelque chose que tu aimerais dire aux amateurs de boxe du Québec, qui t’ont vu boxer chez eux non pas seulement contre Stevenson et Pascal, mais aussi à deux reprises contre Walid Smichet, les deux fois en 2005?

Darnell Boone: Je tiens à remercier le Québec, qui m’a permis de disputer des combats. Quant aux amateurs, ils m’ont toujours fait sentir comme si je boxais chez moi. Je leur en suis très reconnaissant.

2 Comments

  1. Pingback: Les boxeurs québécois et les classements mondiaux – mars 2015

  2. Pingback: Que doit faire Jean Pascal pour vaincre Sergey Kovalev?

Laissez un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *