L’année 2014 de A à Z

Par Benoît Dussault

Nous vous proposons encore cette année un survol sans prétentions de ce que nous retenons du millésime 2014 en boxe.

A comme dans Athlétique Algieri

Si 2014 a été une année morose pour la boxe québécoise, elle s’est avérée être tout le contraire pour l’American Chris Algieri. Sorti de nulle part, il devait être une proie facile pour Ruslan Provodnikov. Ses qualités athlétiques et sa résilience lui ont permis d’arracher une victoire et d’obtenir un très lucratif combat face à Manny Pacquiao à Macao en Chine.

B comme dans Bienvenu Beterbiev

On en avait entendu beaucoup parler et les attentes étaient grandes pour l’ancien champion amateur. Ses quatre victoires par K.O. nous démontrent qu’il est devenu un incontournable de la division.

C comme dans Cotto Couronné

Miguel Angel Cotto a réussi l’incroyable en envoyant Sergio Martinez trois fois au tapis dès le premier round. Le Portoricain a disposé facilement de Sergio «La Merveille» Martinez pour mettre la main sur la ceinture WBC des poids moyens. La lutte s’annonce épique en 2015 dans cette division de poids avec les Golovkin, Quillin, Lemieux, Lee, et N’Dam. À suivre!

D comme dans Délicat Divorce

La relation entre Lucian Bute et son entraîneur Stéphan Larouche s’est terminée quelque temps après la cuisante défaite du Roumain face à Jean Pascal. Divorce à l’amiable qui pourrait être bénéfique pour les deux parties.

E comme dans Excellent Estephan Et EOTTM

Camille Estephan continue son excellent travail avec les boxeurs de son écurie. Il a guidé Bermane Stiverne à la conquête du titre des poids lourds de la WBC. Il encadre extrêmement bien David Lemieux , Dierry Jean et Ghislain Maduma qui cognent à la porte de titres mondiaux. Plusieurs bons prospects, comme Gadbois, Hyppolite et Butler, ne demandent qu’à se développer sous son aile.

F comme dans Fier Fonfara

Le Polonais de Chicago devait se coucher tôt devant Adonis Stevenson le 24 mai dernier au Centre Bell. Il n’en fut rien. Andrzej Fonfara a encaissé les coups du Québécois et s’est même permis de l’envoyer au tapis. Sa performance lui permettra probablement d’en découdre une autre fois avec Superman, à Québec cette fois.

G comme dans Grandiose Golovkin

La légende de GGG continue de grandir à un point tel que les adversaires deviennent difficiles à trouver. Parlez-en à Peter Quillin! On dit de GGG qu’il frappe comme un train, reste à savoir s’il peut encaisser. Est-ce qu’un certain David Lemieux pourrait nous aider à résoudre cette énigme?

H comme dans Hopkins Humain

Celui qu’on surnomme l’extraterrestre, n’en est peut-être pas un après tout. Se pourrait-il qu’il soit simplement humain? Le moins qu’on puisse dire est que le poids des années semblait bien lourd à porter face au Krusher Kovalev. Ne comptez cependant pas Hopkins hors-jeu trop rapidement. Il veut écrire l’histoire et tient mordicus à gagner une ceinture à 50 ans. Il deviendra cinquantenaire le 15 janvier 2015.

I comme dans Intelligent InterBox

InterBox et son président Jean Bédard ont compris que Jean Pascal est un bon vendeur et un atout important dans la business. Ils ont réalisé un très bon coup en mettant sous contrat le boxeur de Laval dès sa rupture avec GYM, son promoteur de longue date. Il fallait aussi penser à remplacer Lucian Bute à moyen terme.

J comme dans Jermain vs Justice

Plus personne ne croyait aux chances de Jermain Taylor de redevenir champion. Suffit de lui parler quelques minutes pour constater que les coups à la tête ont laissé des traces indélébiles. Taylor n’est plus l’ombre de ce qu’il a déjà été. En août, il est arrêté à son domicile et inculpé pour avoir tiré son cousin avec un revolver. Qu’à cela ne tienne, deux mois plus tard, il défait le champion Sam Soliman, l’envoyant quatre fois au tapis, pour s’approprier le titre de l’IBF.

K comme dans Krusher Kovalev

Le triple champion a continué à écrire sa légende en 2014. Trois combats, trois victoires dont deux avant la limite. Hopkins est le seul à avoir fait la distance contre lui, peut-être parce qu’il a refusé d’engager le combat?

L comme dans Lemieux! Lemieux! Lemieux!

Magistrales performances contre Fernando Guerrero et Gabriel Rosado. Plus de doutes, Lemieux est devenu un incontournable chez les 160 livres.

M comme dans Malchanceux Marcos Maidana

Maidana a offert la plus grande opposition à Mayweather depuis belle lurette. Plusieurs lui donnaient même la victoire lors de leur affrontement en mai. Bon prince, Mayweather lui a offert la chance de se faire justice quelques mois plus tard. Malheureusement pour lui, le meilleur boxeur de la planète avait apporté les ajustements nécessaires. Le petit Argentin a tout de même obtenu ses deux meilleures bourses à vie face à «Money» Mayweather.

N comme dans No, No, No Te Levantes

Tricheur, antisportif, menteur, fraudeur… les mots me manquent pour qualifier les agissements de Roberto Bolonti et de son équipe. En espérant ne jamais le revoir dans un ring. Les mauvaises langues disent qu’il serait pressenti pour la prochaine défense d’Adonis Stevenson.

O comme dans Orgueilleux Ouellet

Orgueilleux dans le sens de fier et de courageux. Au grand plaisir des amateurs, le boxeur de Jonquière s’est offert un dernier combat, question de boucler honorablement une belle carrière. Merci Stéphane Ouellet.

P comme dans Patience Pascal, Patience

L’année 2014 a commencé en lion pour Pascal avec une brillante victoire sur son rival Lucian Bute. Les onze mois suivants ont été frustrants, très frustrants. Accusations fallacieuses, rupture avec GYM, désistement de Donovan George, dérobade de Stevenson. Vivement 2015!

Q comme dans Québec

Le vieil amphithéâtre de Québec a accueilli, pour une seconde fois, le duel entre Jo Jo Dan et Kevin Bizier le mois dernier. Probablement le combat de l’année au Québec.

R comme dans Roach Ressuscite le Roumain

Freddie Roach a pris sous son aile le protégé d’InterBox en espérant lui redonner confiance. Le processus de transformation allait bon train et le phœnix allait renaître de ses cendres quand une mauvaise blessure est venue contrecarrer les plans. Espérons que ce ne soit que partie remise.

S comme dans Superman Stevenson Se Sauve Si Souvent

Al Haymon, gérant de Stevenson et grand gourou du matchmaking, applique à la lettre sa doctrine du «cachet maximum/risque minimum». Ce sont, bien entendu, les amateurs qui en paient la note. Nous aurions pu voir «Superman» en action face à Kovalev, à Hopkins ou à Pascal en 2014. Nous avons eu Fonfara et Sukhotsky. Misère!

T comme dans Talentueux Terence

Terence Crawford a connu une grande année, une très grande année. Le champion WBO des légers a défait Ricky Burns, Yuriorkis Gamboa et Ray Beltran en 2014. Le résident d’Omaha se dispute le titre de la personnalité la plus connue de la ville avec Warren Buffet. Boxeur de l’année selon plusieurs médias.

U comme dans Ultimes Ukrainiens

Les frères Klitschko continuent de faire les manchettes. L’aîné a abandonné sa ceinture pour se faire élire au Parlement Ukrainien, puis maire de Kiev. Le cadet continue sa domination des poids lourds.

V comme dans Viva Viva Vingt-cinq ans de IBHOF!

L’International Boxing Hall of Fame a fêté ses 25 ans d’existence en 2014. Une belle brochette d’intronisés pour cette occasion: De La Hoya, Calzaghe et Trinidad. Bien entendu, 12round.ca y était. L’IBHOF est situé à Canastota dans l’état de New York à quelques heures de Montréal. Pour ceux que ça intéresse l’intronisation a toujours lieu le deuxième week-end de juin. En 2015, l’IBHOF ajoutera au club des immortels Ray Mancini, Riddick Bowe et Prince Naseem Hamed.

W comme dans Walters Wonderful

Il est si petit que vous ne l’avez peut-être pas vu, mais Nicholas Walters a défendu à deux reprises son titre des poids plumes de la WBA. La première fois, il a passé le K.O. au vétéran Vic Darchinyan et, cinq mois plus tard, il a arrêté nul autre que Nonito Donaire au 6e round.

X comme dans eXcellente eXpéricence

Eleider Alvarez en avait bien besoin! Une victoire convaincante à la salle des étoiles de Monaco contre le Sud-Africain Ryno Liebenberg. Ce gain le place dans le peloton de tête chez les mi-lourds. Peloton congestionné et à forte concentration québécoise avec Pascal, Stevenson, Beterbiev, Bute et Kovalev.

Y comme dans Yvon

Année éprouvante pour Yvon Michel! Sa relation de plus de dix ans avec Jean Pascal s’est terminée amèrement. Son autre poulain s’est associé à Al Haymon, mettant ainsi une croix sur un lucratif duel face à Kovalev et l’exposant à une poursuite de Kathy Duva. Pour couronner le tout, rien n’indique que son association avec David Lemieux va se poursuive en 2015. Il peut toujours se réconforter avec la victoire d’Eleider Alvarez à Monaco et les espoirs qu’on peut fonder en Beterbiev.

Z comme dans Zzzzzzzzzzzzzzzz Zewski

Vingt-six combats, vingt-six triomphes. Quatre victoires en 2014 pour le trifluvien. Malheureusement, trois de ces quatre victoires ne représentaient pas de réels défis pour Mikaël. Au moins, le dernier combat était compétitif et il en retirera sûrement plus côté expérience que dans ses 25 victoires précédentes. Nous souhaitons voir Zewski poursuivre dans cette veine parce que nous croyons qu’il peut obtenir les plus grands honneurs. Comme l’a déjà dit John McEnroe, si vous gagnez sans progresser, vous ne serez jamais champion.

L’an prochain, je surveillerai de près la progression de Zou Shiming, Qiu Xiao Jun et de Xiong Zhao Zhong question de donner un «break» à Yvon et à Zewski! Bonne année 2015.

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