Francis Lafrenière remporte le titre canadien CPBC des 160 livres

Par Jean-Luc Autret

Devant une foule d’un peu plus de 600 spectateurs, les frères Otis et Howard Grant ont présenté leur troisième gala professionnel au Soccerplexe Catalogna de Lachine. La disposition du ring et la qualité du spectacle ont ravi l’ensemble des amateurs de boxe.

Lafrenière, champion canadien de la CPBC

Francis Lafrenière (6-5-2, 3 KO) est un boxeur qui a beaucoup de cœur et il nous l’a prouvé de nouveau en affrontant Paul Bzdel (5-5-1, 0 KO) de Saskatoon. Tout au long des dix rounds, les deux boxeurs n’ont pas eu peur d’échanger coup pour coup.

Le protégé des frères Grant a clairement dominé ce combat mais Bzdel était bien préparé et avec un peu plus de force de frappe, il aurait pu surprendre Lafrenière. Le boxeur de Coteau-du-Lac a lancé quelques coups bas au début du combat. Au troisième, l’arbitre lui a retiré un point et avant même que l’échange ne se termine, il l’a averti de nouveau sans le punir toutefois.

Au septième round, Francis trouve le moyen d’ébranler sérieusement le boxeur de la Saskatchewan mais il ne l’envoie pas au tapis. La fin du combat est enlevante alors que les deux pugilistes n’ hésitent pas à donner tout ce qu’il leur reste comme énergie.

Les trois juges remettent des cartes en faveur de Lafrenière (98-91, 97-92, 96-93). Il devient ainsi le nouveau champion de la Canadian Professionnal Boxing Council chez les poids moyens. Notons que pour mieux comprendre la situation des titres nationaux, nous vous avons présenté un texte sur ce sujet il y a quelques jours.

Bazinyan apprend beaucoup

L’Arménien d’origine Érik Bazinyan (5-0-0, 3 KO) progresse bien depuis ses débuts pros en septembre dernier. En affrontant Gary Kopas (4-9-2, 1 KO) dans un combat de six rounds, le jeune boxeur de 19 ans a probablement appris plus que lors de ses quatre premiers combats.

Après deux rounds, Bazinyan semblait en voie de l’emporter facilement, mais Kopas a complètement dominé le troisième échange alors que le Montréalais était constamment adossé aux câbles avec sa garde haute pour encaisser les rafales de son rival.

Les trois derniers rounds ont été une guerre entre les deux boxeurs, Bazinyan a été plus actif, mais certes, on a pu constater qu’il peut encaisser des coups sans broncher. Il s’agit d’un très bon combat d’apprentissage.

Théroux frappe vite et fort

Âgé de 20 ans, David Théroux a fait ses débuts professionnels avec comme entraîneur Stéphan Larouche, mais c’est Pierre Bouchard, actuellement en vacances, qui jouera ce rôle dans le futur. Théroux, un boxeur de Sorel nouvellement installé à Montréal, a rapidement pris la mesure de Luke Noel (1-3-0). Le duel n’a duré que deux minutes 39 secondes. Noel a bien tenté de fuir, mais Théroux a bien coupé le ring dès le début du combat.

Larouche a déclaré cette semaine que son nouveau protégé avait les mains les plus rapides du Québec, mais ce qui nous a le plus marqué dans ce court combat c’est le calme du Sorelois qui a su bien placer ses coups autant au corps qu’à la tête. Son crochet de gauche a particulièrement fait mal à Noel qui est allé au plancher à deux occasions avant que l’arbitre Jean-Guy Brousseau arrête le duel. Il sera intéressant de voir évoluer ce jeune boxeur qui devrait s’illustrer chez les 140 livres.

Voici le combat présenté par Way Productions.

Garcia est expéditif

Golden Garcia, un 130 livres, s’entraîne avec les frères Grant depuis déjà cinq ans et, comme Théroux, il entame sa carrière chez les professionnels. Opposé aussi à un débutant, Michael Gargouri de Shawinigan, Garcia n’a pas perdu de temps alors qu’il envoie son rival au plancher à deux reprises lors du premier round. Un coup au foie termine le travail dès le début du second round, la victoire par TKO est enregistrée après seulement 34 secondes d’écoulées.

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